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SPA 3 : Cigogne dite "de Guynemer"

SPA 3 Guynemer

Homologation n° A 1104 du 5/09/1977
Définition héraldique : Cigogne passant au naturel, dite de Guynemer.

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L'escadrille 3 est d'abord créée sur le terrain d'aviation de Pau en juillet 1912 et équipée d'avions Blériot XI-2 biplaces. Comme il est d'usage à l'époque, sa dénomination reprend les premières lettres de l'appareil dont est doté l'unité, ici BL 3. Son premier commandant est le lieutenant Bellenger, un pionnier qui avait participé à la fondation de l'école militaire d'aviation d'Avord.

Au début des hostilités, l'escadrille est sous les ordres de l'armée d'Alsace sur le terrain de Belfort. Toujours sous les ordres de Bellenger, elle prend une part active aux opérations : missions de reconnaissance, réglages d’artillerie, bombardements, missions de chasse. Fin 1914, la 3 participe à la bataille de la Marne. Là, le Blériot XI-2 montre déjà ses limitations face à la modernisation rapide des moyens aériens. Ainsi, début 1915, des Morane-Saulnier Type L "Parasol" les remplacent. En conséquence, l'escadrille est logiquement renommée MS 3. Le "Parasol" représentait une évolution notable grâce à son aile haute améliorant la visibilité et des performances améliorées. C'est sur cet avion que la 3 enregistra ses premières victoires. Ainsi, le 3 juillet 1915, le capitaine Brocard (commandant de la MS 3 depuis mars 1915) ouvrit le tableau de chasse de l'unité, suivi un mois plus tard par un certain caporal Guynemer.

En février 1916, l'escadrille est entièrement équipée de Nieuport 11 et 17, prenant dès lors l'appellation N 3. Elle participa aux combats au-dessus du front à Verdun. Cette même année, étape importante, la N 3 intègre le Groupe de Combat 12 sous l'autorité du commandant Brocard.

En avril 1917 les escadrilles équipées de Spad changent de nom et de n°3 devient SPA 3. Ce sera son appellation définitive. C’est au cours de ces opérations que les escadrilles obtiennent leurs plus belles victoires. En effet, d’avril 1916 au 11 Novembre 1918, le groupe de combat n°12 se couvre de gloire et notamment la SPA 3.


Ainsi, à l’armistice, la SPA 3 a quatre citations à l’ordre de l’armée et son fanion reçoit la fourragère de la médaille militaire. Les plus grands noms de l’aviation française se sont illustrés sous les couleurs de cette escadrille : Guynemer : 53 victoires, Marinovitch : 22 victoires, Dorme : 23 victoires, Heurtaux : 21 victoires, Deullin : 20 victoires.


Au total, l'escadrille est titulaires de 175 victoires officielles et en revendique 160 probables. Mais la SPA 3 a chèrement payé cette activité au combat : 74 tués parmi ses meilleurs pilotes dont Guynemer et Dorme.

Après l’armistice le Groupe de combat n°12, auquel appartient la SPA 3, s’installe en Allemagne occupée. Il fait toujours partie de la 2ème escadre de combat récemment créée. Celle-ci est commandée successivement par le commandant Brocard, le capitaine Echart, puis le commandant Gerde. En décemebre 1919, la SPA 3 suit son escadre à Strasbourg et rejoint le 2ème régiment de chasse.

En 1920, le régiment est remanié et comprend alors huit escadrilles réparties en trois groupes. Le groupe de combat n°12, groupe « Cigognes », est le premier des trois groupes dont fait partie la SPA 3. Il séjourne à Strasbourg jusqu’en septembre 1933 date à laquelle il vient s’installer à Tours. Là, le 2ème régiment de chasse devient la 2ème escadre d’aviation légère de défense et finalement 2ème escadre de chasse.


En 1934, la SPA 103 devient la 2ème escadrille du 1er groupe. Il est désormais appelé : « Groupe de chasse 01.002 « Cigognes ». Depuis cette date, la SPA 3 "Cigogne de Guynemer" n'a jamais plus quitté cette unité.

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